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né à Pontarlier le 14 août 1865, effectuant ses études secondaires à Besançon, il obtient son baccalauréat et fréquente la faculté de médecine de Paris de 1883 à 1890 avant de s'installer à Pontarlier où il ouvre un cabinet. Cette année-là, il rend visite à son frère cadet à Blida en Algérie ce qui sera le début de sa révélation pour la culture musulmane de l'Empire colonial français.

 

Choqué par la manière dont la France maintient les Algériens musulmans dans la misère et des injustices sociales de l'époque coloniale, de retour en Métropole, il se met à étudier le Coran.

 

Quatre ans plus tard, en 1894, lorsqu'il effectue un second voyage en Algérie, il se rend à Blida où il se convertit à l'islam. Les Pontissaliens sont surpris de le voir revenir en gandoura, turban et burnous blancs mais ne sont pas hostiles. Il est déjà connu comme un  médecin généreux et dévoué qui soigne gratuitement les malades pauvres.

 

C'est suite à la mort de l'ancien député de Pontarlier (Doubs) que le Dr Grenier décide de tenter sa chance.

 

Premier député de confession islamique au parlement français élu du Doubs de 1896 à 1898, il devient la curiosité de la presse de l'époque, très mal renseignée sur les us et coutumes musulmanes.

 

La presse l'accusera tantôt de posséder un harem, tantôt de baiser le tapis de l'entrée de l'Assemblée nationale ou encore de se laver continuellement les pieds.

 

A l’Assemblée Nationale, le député Grenier fustige à juste titre « un luxe inouï, effréné, s’étalant sans pitié en face des pires misères sociales, des dépenses formidables et souvent inutiles, une dette croissante tous les jours ».

 

Devenant le « député des musulmans de France », il se rend souvent en Algérie pour le besoin d'enquêtes parlementaires. C'est suite à ses prises de position éthique et à son combat pour la respectabilité de l'islam français, que les électeurs de Pontarlier l’accuseront d'oublier d'où il venait et qui il représentait à l'assemblée.

 

Ses prises de position sur l'absinthe réclamant l'interdiction du breuvage finiront par l'évincer, en sachant que Pontarlier était considérée comme la capitale de l’absinthe. C'est en mai 1898 qu'il sera battu à l’élection et à nouveau en 1902.

 

Après ce double échec, il décidera de quitter la politique.

 

Il s'éteint à Pontarlier à l'âge de 79 ans, le 25 mars 1944. Quelques mois plus tard, comme un coup du destin, ce sera une unité de tirailleurs algériens qui libèrera Pontarlier des armées allemandes
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     - l'historique de la vie militaire et les conséquencs sur la population locale.
     - l'historique des distilleries d'absinthe installées sur Pontarlier et sa région immédiate et les conséquencs sur la population locale.
     - les inventaires dans les villages environnants.