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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 00:06

Le 2ème Bataillon ukrainien, cantonné au Camp du Valdahon, provient de deux Bataillons ukrainiens No 115 et 118, formés au début mars 1942 à KIEV (Ukraine).

Il est composé d'Ukrainiens qui devaient choisir entre le travail forcé en Allemagne ou bien s'engager dans ces formations. Il était composé aussi par des prisonniers de guerre russes n'ayant d'autre recours d'échapper à la faim voire à la mort.

Après la sanglante défaite des Allemands à MINSK  les deux Bataillons sont reformés en juillet 44 en Pologne, près de Varsovie, en un seul bataillon rattaché à d'autres unités ukrainiennes et russes.

 

Nota: Ces bataillons n'ont jamais fait partie de l'armée VLASSOV.








Commandant Victor PETIT

Le bataillon ukrainien dans le Doubs

Retiré en Prusse orientale en juillet 1944, il reçut des éléments du bataillon ukrainien 115 et un encadrement SS allemand. Il devait devenir le 2e bataillon du 2e régiment de la 30e division de la Waffen-SS (russe n° 2) en cours de formation. Ce bataillon non plus n'a pas été consulté pour savoir s'il voulait appartenir à une division russe. Encore en Prusse orientale, les responsables ukrainiens du bataillon décidèrent de passer dans le maquis dès l'arrivée du bataillon en France.

Le bataillon arrive à Besançon le 19 août 1944. Il compte 464 hommes (il est donc moins important que le BUK de la Haute-Saône).

Le jour suivant, il part pour Valdahon (Doubs). Il est commandé du côté ukrainien par le capitaine A. Negrebetzki. Les premiers contacts avec des Français n'ont rien donné. Or le temps presse. Les responsables du bataillon décident de le faire sortir du camp de Valdahon et de prendre le maquis sans attendre.

20 Août 1944 - Installation au camp du Valdahon.

"Notre premier contact avec les Français nous a permis de constater immédiatement que la population française déteste les Allemands, tandis qu'à notre égard, elle se montre cordiale et hospitalière, ce qui fait une bonne impression sur nos soldats. Nous savions aussi que la France est le pays de la liberté et cette liberté, bien que restreinte à cette époque, est visible et appréciée par nous. C'est pourquoi nous avons agi sans aucune hésitation quant à notre désertion, sachant bien que cette désertion paralyserait la Division et démoraliserait les Allemands"

Dans la nuit du 26 au 27 août, après avoir mis hors de combat l'encadrement SS, le bataillon quitte le camp de Valdahon. Son départ est protégé par un tir de barrage des mitrailleuses lourdes qui neutralisent les unités allemandes dans leurs casernes. Au cours de l'opération, 24 soldats et officiers allemands sont tués. Le bataillon est bien armé et bien équipé, disposant d'un canon antichar, de 8 mitrailleuses lourdes, de 25 fusils mitrailleurs, de 4 mortiers. Le lieutenant Melechko est chargé de contacter la Résistance.

Le bataillon se divise en trois groupes, dispersés entre Adam-lès-Versel et les Granges-d'Epenay. Le lieutenant Melechko arrive avec son groupe chez Gilbert Amiot. Le contact est établi avec le capitaine Leclerc, chef du maquis de Memont. Le second groupe tombe sur une colonne allemande lancée à la recherche des dissidents, mais les Ukrainiens réussissent à la repousser. Le troisième groupe rencontre également une colonne allemande, dont le commandant somme les Ukrainiens de se rendre. Les Ukrainiens refusent. Les Allemands n'osent cependant pas les attaquer. 

Le 28 août, les trois groupes du bataillon se réunissent au Bout-de-Nods. C'est la date du ralliement officiel du bataillon à la Résistance.

"La désertion du 2ème Bataillon ukrainien est un fait important pour les Ukrainiens et les Français.

Le Bataillon est considéré par les Allemands comme une des meilleures unités combattantes de la Division. C'est pourquoi après la désertion le commandement allemand a ordonné le désarmement et l'internement des autres unités russes de la Division dans un camp".

Le bataillon est mis en marche pour son campement de Bemont. Contrairement au BUK de la Haute-Saône, le commandement est assuré par un officier français, Victor Petit.

4 Septembre 1944 - Au matin, en fonction de l'avance d'unités de la Première Armée de Lattre de Tassigny, signalée vers MOREZ-St CLAUDE, nous recevons l'ordre de nous porter avec une compagnie vers le sud pour participer avec d'autres unités F.F.I. déjà en place à l'attaque de MOUTHE afin de libérer la route MOREZ-PONTARLIER.

Le reste du Bataillon demeura à Plaimbois.

Le Commandant PETIT et la compagnie FEDOROV, avec ses brassards tricolores barrés de jaune afin d'éviter toute méprise, foncent en camions vers le Sud, en évitant Pontarlier encore occupé.

A un carrefour, au Nord de NOZEROY, alors que le Commandant Petit consulte l'itinéraire sur la carte, le lieutenant Fedorov l'oblige brutalement à se mettre à l'abri de son auto et lui montre des véhicules blindés arrêtés, armes pointées sur nous.

"Allemands ?"

- Non, ce sont des spahis d'un escadron de reconnaissance du 3ème Régiment de Spahis. Emotion poignante de cette rencontre soudaine mais attendue depuis si longtemps. Echange de renseignements à utiliser par l'escadron de reconnaissance sur notre secteur et en particulier sur la région du camp du Valdahon, ce qui lui permettra de manœuvrer plus rapidement, en sécurité.

A NOZEROY, le 3ème Régiment de tirailleurs algériens, en avance sur sa progression, est en grande halte et finit de casser la croûte.

Nos drapeaux tricolores en tête de nos camions font éviter qu'on nous tire dessus et le Colonel de LINARES nous invite à la popote du Régiment où le repas se termine.

Nous sablons le Champagne pour fêter cette jonction tandis que les Ukrainiens partagent le repas avec les tirailleurs.

Il est environ 14 heures. Nous nous mettons à la disposition du Colonel Commandant du 3ème R.T.A. car nous apprenons que le combat de Mouthe, qui fut assez sanglant, est commencé.

Le Commandement français prépare l'attaque de Pontarlier, pour le lendemain.

Le Colonel de LINARES nous demande d'envoyer immédiatement un élément de protection ukrainien au carrefour de la MAIN St GORGON et de nous apprêter à participer à l'attaque de Pontarlier en nous incorporant au bataillon du Commandant VALENTIN.

Le Commandant VALENTIN et le Commandant PETIT, étant tous deux anciens élèves des Ecoles militaires préparatoires l'entente est parfaite, cordiale.

Le sergent KRAWTCHENKO et une douzaine d'hommes de la Compagnie Fedorov arrivent au carrefour de la Main-St-Gorgon vers 19 heures pour interdire tout mouvement ennemi par la routa Besançon-Pontarlier.

Dans la soirée, deux voitures légères allemandes et deux camions débouchent de la direction de Besançon. KRAUTCHENKO ouvre le feu et les stoppe. Le restant de la colonne allemande rejoint les premières voitures. Tous les occupants sautent à terre et ouvrent le feu.

Le combat est disproportionné.

Mais arrivent, par l'arrière des Allemands, des blindés de reconnaissance français accourant au bruit de la fusillade. La colonne allemande cernée, est détruite (12 prisonniers de la Wehrmacht).

Nuit du 4 au 5 septembre - Le Commandant Valentin charge le Commandant Petit, avec la Compagnie Fedorov de couvrir le déplacement de son bataillon jusqu'au village de DOUBS où il doit s'installer dans le plan d'investissement de Pontarlier.

Nous gagnons CHAFFOIS, puis HOUTAUD.

La nuit est venue.

En colonne, par un, dans un silence impressionnant, la Compagnie ukrainienne coupe à travers champs, en longeant la lisière Ouest de Pontarlier, vers Doubs.

Pontarlier semble endormie sous la nuit claire et douce. La Compagnie ukrainienne atteint Doubs sans incident et s'installe en protection au carrefour du Réservoir Bois de la Côte.

Le 2eme Bataillon du 3ème R.T.A. arrive et prend position à Doubs. A l'école communale, les Commandants Petit et Valentin coordonnent leur attaque du lendemain.

La Compagnie SAINT-SAUVEUR du 2/3ème R.T.A. vient à l'ouest de la route d'ARCON et la Compagnie Fedorov se place à l'est de cette route dans la montée du bois de la C6te.

5 Septembre 1944 - Vers 1 heure 30, une patrouille allemande de quatre hommes et un chien se présente, venant de Pontarlier, au point de liaison de la Compagnie Fedorov et de la Compagnie Saint—Sauveur.

En bavardant, comme s'ils se promenaient, les Allemands passent à un mètre du F.F.I. DUFFIEUX (fils du Général Duffieux, en retraite à NANCRAY). Celui-ci est guetteur de liaison avec les tirailleurs. Avec sang-froid (il a 18 ans) il ne bouge pas, tapi dans le fossé do la route. Le sergent de tirailleurs de l'autre côte fait de même. La patrouille repart vers Pontarlier.

Au petit jour, le Commandant Valentin pousse les Ukrainiens vers les hauts, au nord-est de Pontarlier et fait passer de l'autre côté de la route d'Arçon une compagnie de tirailleurs.

Le gros du 3ème R.T.A. est arrivé au sud de Pontarlier. Les F.F.I. de LAGARDE (Robert) arrivent aussi par la route d'OYE et PALLET.

L'attaque se déclenche au début de la matinée.

Protégé à l'est par les Ukrainiens, le Commandant Valentin attaque par la cité MARRON et le nord de Pontarlier. Il donne l'ordre à une de ses compagnies de prendre pied dans Pontarlier vers un gros transformateur d'électricité. La Compagnie Fedorov laisse à la crête une base de feux et descend aussi sur la lisière est de Pontarlier. Elle rejoint la compagnie de tirailleurs.

Un tirailleur est blessé dans ce mouvement. Des prisonniers allemands sont faits. Installation autour du transformateur.

Les tirailleurs et les Ukrainiens progressent dans les rues et s'installent ensuite autour d'un pont sur le Doubs, pour tenir quatre rues concourantes. La fusillade et les coups de canons blindés s'étendent sur la ville.

Les Commandants Valentin et Petit montent au dernier étage d'une haute maison nouvelle. Un jeune ménage les accueille et tandis qu'ils regardent par la fenêtre, ce jeune couple partage avec eux leur déjeuner matinal (gruyère, pain, café). De la fenêtre, on distingue la progression des tirailleurs vers les casernes qui résistent sérieusement.

Le Commandant Valentin décide de traverser le Doubs et de nettoyer le quartier de l'autre côté puis de se lancer vers les casernes.

Mais, tout à coup, la base de feux des Ukrainiens sur les coteaux lance deux fusées. Ils nous alertent et tirent sur des infiltrations allemandes cherchant à fuir par les bois.

Des éléments allemands passent en effet vers le transformateur que nous avions quitté pour progresser. La Compagnie Fedorov y retourne rapidement. Trop tard, malheureusement pour empêcher les Allemands de tuer au passage un habitant sur le pas de sa porte et d'en blesser un autre.

Dans les jardins de Pontarlier, devant nous, un groupe important d'Allemands s'avance. Aux sommations, ils s'arrêtent. L'un d'eux fait un geste menaçant, il est tué d'une balle dans la tête. Les autres se rendent ( une trentaine ),

Mais il faut aider la base de feux de la crête. Le mouvement des Ukrainiens s'exécute bien. Les Allemands qui l'attaquaient sont obligés de se replier vers une carrière dans le bois où ils essaient de se regrouper après avoir eu quelques tués et blessés. Nous faisons des prisonniers. Les Allemands se défendent au mortier léger et à la grenade. Nous réduisons cette résistance.

Un peu plus tard, nous capturons 15 douaniers allemands apeurés dont la plupart portent des valises. Ils nous donnent du tabac et des montres suisses.

Cette affaire réglée, nous participons au nettoyage de la ville en nous dirigeant vers les casernes. Le F.F.I. BLONDEAU débusque un officier allemand caché dans une cave.

Nous participons à l'attaque des casernes dans lesquelles nous entrons. Le combat se termine au milieu de la Journée.

En circulant dans la ville, nous apercevons des Allemands, bras levés, face à un grand mur, surveillés par de nombreux F.F.I. armes braquées dans le dos des prisonniers, devant une foule de curieux.

Nous quittons ce spectacle insolite pour nous rendre dans une grande prairie où sont assis une masse surprenante de prisonniers, incompréhensifs et résignés.

Nous nous approvisionnons en vivres, munitions et vêtements dans la caserne libérée.

Mission terminée avec le 3ème Régiment de tirailleurs algériens, nous quittons Pontarlier.

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Peu après l'enterrement de sept Ukrainiens à Versel, deux officiers soviétiques de la commission de rapatriement rendent visite au bataillon. Fin septembre, le bataillon ukrainien reçoit l'ordre de déposer les armes (la plupart des officiers ont cependant gardé leurs armes personnelles). Les hommes, accompagnés des officiers français Guillermet et Robin, sont transportés par train à Marseille où ils doivent embarquer pour Odessa.

Le 5 octobre 1944, les autorités françaises laissent enfin aux hommes le choix soit de rester en France, soit de rentrer en URSS. 116 hommes choisissent de se faire rapatrier.

Le 10 octobre, 230 Ukrainiens refusent d'être rapatriés. Beaucoup d'entre eux trouvent refuge à la Légion étrangère. D'autres vont s'expatrier. L'officier français A. Guillermet note à propos de ce bataillon: "... ces Ukrainiens, de ce bataillon déserteur de la Wehrmacht, étaient des soldats civilisés, disciplinés et patriotes... Une grande foi les animait, celle de leur Patrie ukrainienne, et pour servir cette foi, ils étaient prêts à tout..."

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 17:52

Jusqu’en 1943,les forces allemandes cantonnées à Pontarlier sont essentiellement administratives. Mais à partir de 1944, des forces répressives arrivent : l’armée VLASSOF.


A la suite des pertes considérables de la Wehrmacht sur le front de l’Est, l’armée allemande recrute, après sélection, des prisonniers russes qui vont étoffer les effectifs. En août 1944, les hommes de l’armée VLASSOF arrivent à Pontarlier pour remplacer, en partie les troupes d’occupation. Le bonnet d’astrakan noir des Tcherkesses permet de les distinguer des soldats allemands. La population découvre alors des soldats brutaux, sauvages qui dévalisent les passant de leurs montres, objets en or, bicyclettes dont d’ailleurs ils ne savent pas se servir.







La ville sous la terreur – la couvre-feu est ramené à 20 heures.

 

Robert Fernier  décrit  cette armée très particulière :

« russes de l’Ukraine, Russes blancs pour la plupart, on les vit arriver, un jour, avec leurs petites voitures basses à quatre roues tirées chacune par deux chevaux. De jeunes poulains couraient à côté de leur mère ; les hommes assis sur leurs bagages jouaient de l’harmonica, de l’accordéon, ou chantaient le long de la route. Spectacle mélancolique comparable à celui d’une troupe d’émigrants et qui inspira la pitié chez beaucoup. Ces cosaques furent bien accueillis jusqu’au moment où, installés dans les casernes de notre ville, ils commencèrent à faire parler d’eux. En mal naturellement… ce ne furent bientôt plus que rixes, attentats, vols, effractions et autres gentillesses. La terreur commerça à planer sur la ville »


 

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 18:59

En juin 1940, la Franche Comté fut rapidement envahie par les Allemands, presque sans combats. Venant de Vesoul, les troupes du IIIe Reich arrivèrent à Besançon le 17 juin, puis se rabattant rapidement vers l'est, atteignirent la frontière suisse le 18, dans la région du Russey, coupant ainsi la retraite des forces françaises d'Alsace qui tentaient de gagner le Midi en longeant la frontière.


En 1940, les troupes françaises font sauter le Pont de l'Hôpital à Pontarlier, pour freiner l'avance des armées allemandes. La maison de Georges LANQUETIN, située sur le bord du Doubs, souffre de l'explosion.







Les 15,16,17 juin et jours suivants, on comptabilise à Pontarlier environ 1500 réfugiés (750 hommes, 450 femmes, 300 enfants ) en provenance essentiellement de la Meuse, de Meurthe et Moselle et des Vosges. L’accueil  se fait dans des familles et dans quatre centres d’hébergement : collège, soupe populaire, pensionnat des Augustins et Jeanne d’Arc. A partir de fin juin, ils repartent peu à peu.

Pendant ces pénibles journées, pétrole et carburant sont distribués gratuitement par la Ville aux réfugiés de passage, aux unités françaises qui se replient.

« cinq heures après le passage d’autos mitrailleuses pilotes, la tête de colonne entra dans Pontarlier le 17 juin, vers 11 heures. Une ruée fracassante de motos fonçant vers le pont de l’hôpital qui sauta presque sous leurs roues, puis des files d’hommes casqués le long des murs, tiraillant pour se garantir, mais hélas ! aussi pour abattre. »

Lors de cette journée, douze français sont tués dont trois civils.

La ville est privée d’eau et de gaz par suite de la destruction des ponts. Les quartiers de la ville, rive droite et rive gauche ne sont reliés que par le pont Lagier et la passerelle Baussac. Le marché du jeudi 20 est alimenté par quelques produits des fermes.

La Feldkommandantur s’installe dans l’école de filles (actuelle Bibliothèque Municipale). En juillet 1940 sur la porte St Pierre, la girouette est remplacée par une croix gammée et les mots « République Française, liberté, égalité, fraternité sont effacés.

Des guérites aux couleurs allemandes sont placées devant l’hôtel de la Poste, le Tribunal et l’hôtel de ville.

L’autorité allemande laisse au Maire l’impopularité de faire exécuter les mesures qu’elle impose.

Une des principales préoccupations du Maire, au lendemain de l’invasion allemande de Pontarlier, est de trouver du travail aux chômeurs. A la veille de juin 1940, les finances locales présentent un bilan satisfaisant. Cette situation favorable permet à la veille d’ouvrir dès le 18 juin des chantiers, municipaux de chômage pour reconstruire mais également pour réaménager.

En juillet 1940, 491 chômeurs sont employés sur les chantiers. Un an après, ce chiffre descend à 95 chômeurs. Cette diminution est associée à la reprise de crtaines usines et au départ à la campagne d’une partie de la main d’œuvre. En hiver, le chômage augmente à nouveau à cause des intempéries.

 

Durant l'occupation, la Franche-Comté fut une des contrées d'élection de la Résistance. A partir du 6 juin 1944, et du débarquement des forces alliées en Normandie, l'action de la Résistance entra dans une phase militaire active. Les maquis, organisés dans les montagnes, attaquèrent et harcelèrent les convois ennemis. Les maquisards, renforcés de nouvelles recrues, s'attaquèrent même aux camps allemands de Marsonnas et de Mantenay-Montlin, dans l'Ain, et l'action des patriotes prit l'aspect d'une véritable insurrection. C'est ainsi que toute une zone du département de l'Ain, située entre le Revermont, le pays de Gex et la cluse des Hôpitaux, s'érigea en IVe République du 6 juin au 13 juillet; les Allemands durent envoyer pour reprendre cette région l'effectif d'une division. De même, dans le Doubs, le Groupe Doubs-Nord entra en action dès le 8 juin sur le plateau de Maiche et, en moins de deux mois, libéra par ses seuls moyens tout le territoire entre le Doubs et le Dessoubre. Dans la même région, la montagne du Lomont fut solidement tenue, à partir du 15 août, par les FFI qui résistèrent à toutes les attaques allemandes jusqu'à l'arrivée de l'armée de Lattre de Tassigny, le 6 septembre.

 

Dans les derniers jours d'août et les premiers jours de septembre 1944, toute la région montagneuse de la Franche-Comté avait été libérée par les FFI dès avant l'arrivée de la 7e armée américaine à laquelle était incorporée l'armée de Lattre.

 

 

 

Pontarlier est libéré le 5 septembre 1944 par la 3e DIA,(Division d’Infanterie Algérienne- La 3eDivision d'Infanterie Algérienne est constituée en1943 (dissolution le 15 avril 1946) qui fait partie des troupes débarquées en Provence.

 

Pour mémoire :

Besançon est libéré le 8 septembre 1944

Paris est libéré le 26 août 1944



Oublié, mais pas de tout le monde. Un notaire de Pontarlier, surnommé le "gauleiter du Haut Doubs", écrit au journal collaborateur "Le Pilori" : "Je soutiens votre courageux combat  ROSE, ancien maire, FOURNERET, sauveur de Léon BLUM, LANQUETIN, du cabinet de Salengro…". Trois des cinq personnes dénoncées dans cette lettre mouront en déportation. A la Libération, le dénonciateur a été puni (??) par six mois d'interdiction de droits civiques et a repris son activité dès décembre 1945... Douce France ....

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     - l'historique de la vie militaire et les conséquencs sur la population locale.
     - l'historique des distilleries d'absinthe installées sur Pontarlier et sa région immédiate et les conséquencs sur la population locale.
     - les inventaires dans les villages environnants.